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"Notre tâche (ou bien tout le reste sera pure statistique et affaire d’ordinateur) est de travailler à la différence." Heiner Müller

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Intervention de Martine Mabille, professeur au Lycée Emile Max à Schaerbeek lors de la conférence de presse du 20 avril

29 avril 2015

Pourquoi un professeur dans une école à discrimination positive (le lycée Emile Max à Schaerbeek) emmène ses élèves au Théâtre Océan Nord et pourquoi les incite t’il à y faire du théâtre ?

La réponse via ce lien :

https://www.youtube.com/watch?v=n5lDUOGcLtk


Intervention d’Isabelle Pousseur lors de la conférence de presse du 20 avril

29 avril 2015

Pur redécouvrir son intervention filmée, cliquez ici :

https://www.youtube.com/watch?v=qaVUO9sYOUY

Ce 20 avril 2015, Isabelle Pousseur prenait la parole devant une salle comble pour faire état de la situation et de l’avenir du
Théâtre Océan Nord.

Lettre de soutien au Théâtre Océan Nord

Notre dernier contrat-programme s’est terminé voici bientôt 5 ans, en décembre 2010.
Depuis, il est prorogé d’avenant annuel en avenant annuel…
De rendez-vous en rendez-vous, de promesse en promesse, le temps a passé, les circonstances ont évolué, les marges disponibles aussi.
Difficile et épuisant de naviguer ainsi à vue, dans un brouillard institutionnel permanent.
Aujourd’hui, il ne nous paraît plus possible de continuer ainsi.
La non-indexation récurrente des subventions, les inconnues sur les missions à remplir, les incertitudes sur le montant et le contenu du prochain contrat-programme nous amènent à prendre une décision conservatoire difficile mais nécessaire : réduire, de façon drastique mais dans le respect de nos engagements vis à vis des pouvoirs subventionnant, le contenu public de la saison prochaine (2 spectacles au lieu de 7).
Et, conséquence immédiate, à diminuer les coûts fixes, notamment en diminuant l’équipe permanente.

Isabelle Pousseur


articles de presse suite à la conférence du 20 avril 2015

24 avril 2015

Ce 20 avril 2015 à 11h, le Théâtre Océan Nord a donné une conférence de presse pour faire état de la situation budgétaire et de l’avenir du Théâtre Océan Nord. Isabelle Pousseur ainsi que de nombreux artistes ont pris la parole face à une salle comble.

Voici le articles de presse parus par la suite :

François Caudron, Musiq’3, 15 avril 2015 : http://podaudio.rtbf.be/pod/m3-point-cult_chronique_thc3a9c3a2tre_24_avril_2015_21297255.mp3


AMOR MUNDI première ce 14 avril à CERGY PONTOISE !

15 avril 2015

Parce que l’histoire du monde les a confrontés à des questions jusqu’ici inouïes, Hannah Arendt, son mari Heinrich Blücher et leur « tribu » — Hans et Lore Jonas, Mary McCarthy, Robert Gilbert ... — en exil en Etats-Unis, s’efforcent de « penser sans garde-fou ».

Quand tout se délite, vient la question : qu’est-ce que penser ? Et d’abord, y faut-il du génie ?
Dans cette méditation tempétueuse où la conférence le dispute au rêve éveillé, où surgissent les morts pour tenir la réplique aux vivants, se profile une réponse inattendue : oui, le génie de l’amitié. Le génie de la nuit et de son espace, de la turbulente tribu des amis, de l’infini tissage des histoires et des questions, qui tient le chagrin en échec.

A travers cette partition chorale, on « philosophe » d’une manière inédite, physique et onirique. Ceci n’est pas un biopic, un cours, un séminaire — c’est plutôt l’envers du décor. Il est minuit. Le vent souffle. « Nous sommes tombés dans un trou », dit Hannah à son mari. Il va s’agir de se faire la courte échelle jusqu’au matin : « penser ».

Avec
Mathilde Lefèvre, Hannah Arendt (La Mouette, un Uomo di Meno — Jacques Delcuvellerie)
Jérôme de Falloise, Heinrich Blücher (Le signal du promeneur — Raoul Collectif ; Money de Françoise Bloch)
Soufian El Boubsi, Hans Jonas (Sans Ailes et sans racines — Hamadi ; La nostalgie de l’avenir — Myriam Saduis)
Romain David, Robert Gilbert (Le signal du promeneur – Raoul Collectif)
Aline Mahaux, Mary Mac Carthy (La nostalgie de l’avenir — Myriam Saduis ; Homme sans but — Coline Struyf)
Ariane Rousseau, Lore Weiner-Jonas (Notre peur de n’être ¬— Fabrice Murgia)
Laurie Degand, Marianne, étudiante (La gêne du clown— Georges Lini)

Dramaturgie Valérie Battaglia | Scénographie et costumes Anne Buguet |
Lumière Caspar Langhoff | Bande-son Christophe Guiraud & Jean-Luc Plouvier | Mouvement Vincent Dunoyer
Assistant à la mise en scène Jean-Baptiste Delcourt | Diffusion Nathalie Kamoun | Assistante costumière Leila Boukhalfa | Stagiaire en scénographie Clémence Walle | Stagiaire au son Charles Fauville


La lettre d’Isabelle Pousseur et de Michel Boermans / Edito journal 69/ mai-juin 2015

3 avril 2015

Voici un numéro particulier du Journal du Théâtre Océan Nord : la première page et la quatrième pages sont très vides.
Ce n’est pas une erreur...

L’outil juridique (un contrat-programme) qui nous lie à notre pouvoir subsidiant (la Fédération Wallonie Bruxelles) porte sur une durée de cinq ans. Cette durée permet aux opérateurs de développer leur projet et leur gestion dans le temps indispensable pour construire une programmation, nouer les accords avec les compagnies et celles et ceux qui participeront aux projets, d’attendre les réponses données aux projets soumis aux coproducteurs pressentis, aux instances d’avis,…

Notre dernier contrat-programme s’est terminé voici bientôt 5 ans, en décembre 2010.
Depuis, il est prorogé d’avenant annuel en avenant annuel…
De rendez-vous en rendez-vous, de promesse en promesse, le temps a passé, les circonstances ont évolué, les marges disponibles aussi.
Difficile et épuisant de naviguer ainsi à vue, dans un brouillard institutionnel permanent.

Aujourd’hui, il ne nous paraît plus possible de continuer ainsi.
La non-indexation récurrente des subventions, les inconnues sur les missions à remplir, les incertitudes sur le montant et le contenu du prochain contrat-programme nous amènent à prendre une décision conservatoire difficile mais nécessaire : réduire, de façon drastique mais dans le respect de nos engagements vis à vis des pouvoirs subventionnant, le contenu public de la saison prochaine.
Et, conséquence immédiate, à diminuer les coûts fixes, notamment en diminuant l’équipe permanente.

Le Théâtre Océan Nord s’est fondé comme une compagnie et a été subventionné comme telle : il s’agissait de créer la structure de production de la pratique artistique d’Isabelle Pousseur. A la fin des années nonante, nous avons éprouvé le besoin de poser nos valises et d’insérer notre travail dans un contexte social particulier qui pourrait le nourrir et nous rappeler chaque jour dans quel monde nous vivions et développions notre démarche artistique.

C’est la raison de notre choix : Schaerbeek, dans une zone réputée « difficile ».
Très vite, face à la demande exponentielle d’autres artistes en quête de lieux où répéter et présenter leur travail, le projet artistique et institutionnel a changé de nature. Il a reposé sur trois piliers essentiels : une mutualisation du lieu et des moyens (humains et matériels) avec des compagnies émergentes, le travail artistique d’Isabelle Pousseur, un double travail d’ateliers (avec des professionnels et des non-professionnels).
La traduction de ce projet s’est avérée passionnante mais complexe. De compagnie nous sommes devenus « institution ».
Il a fallu plusieurs années pour arriver à trouver l’équilibre du projet, qui optimise les moyens disponibles et permette aux compagnies comme à Isabelle Pousseur de créer dans un environnement propice.
Il nous faut constater que cet équilibre n’est plus.
La diminution des moyens disponibles entraînée mécaniquement par la non-indexation depuis quatre ans a mangé les marges disponibles pour le projet artistique. Elle pèse particulièrement sur nous puisque le lieu est loué et que le loyer comme l’ensemble des coûts d’entretien sont assurés par la subvention ordinaire. L’augmentation des moyens nécessaires au maintien de ce modèle, de promesse en report, n’a pas (encore ?) été concrétisée.

Il nous faut donc envisager le projet dans les limites de ce que sont aujourd’hui nos ressources. Repenser son équilibre. Attendre les décisions annoncées.
Pour cela, la saison prochaine, le Théâtre ne s’ouvrira que pour deux accueils.
Le reste du temps, les salles se rempliront d’un travail intense mais qui restera dans « l’ombre » : préparation de nos créations futures, résidences, ateliers, locations assureront la continuité de son usage dans le respect de nos missions et de notre cahier des charges.

Nous restons intimement convaincus de la nécessité du projet et de la pertinence du modèle qui le traduit. Paradoxalement, il répond et met en œuvre depuis des années la plupart des priorités récemment exprimées par la Ministre. Les artistes et leurs projets sont depuis sa création au cœur de l’activité - c’est pour eux que le modèle a été pensé et mis en œuvre, sa gestion respecte les diverses obligations sociales et est transparente, il est relié à l’école, assure une formation continue, participe dans la mesure de ses moyens à des réseaux divers, fut l’un des premiers à développer des ateliers de quartiers et à assurer leur visibilité au travers de Rencontres…
Pourrons-nous continuer à développer ce projet ? L’institution continuera - t’elle d’être au service des nombreux artistes qui souhaitent y travailler, parce qu’ils y trouvent « la fabrique de théâtre* » qu’ils recherchent ?

Isabelle Pousseur, metteure en scène, fondatrice du Théâtre Océan Nord Michel Boermans, scénographe, co-fondateur du Théâtre Océan Nord.

*« Une fabrique de théâtre » titre de l’éditorial du premier numéro du journal du Théâtre Océan Nord


Ô Grand Saint-Nicolas patron des écoliers...

11 décembre 2014

15h... Les premiers enfants poussent timidement la porte du théâtre... Est-ce bien ici que Saint-Nicolas doit venir ? Il n’est pas encore là, donc nous patientons en réalisant de jolis coloriages et en dégustant de délicieuses crêpes au chocolat préparées par Mina !



15h45... Le bar du théâtre grouille à présent de petites têtes impatientes ! Nous rassemblons tout le monde autour du trône préparé pour le Sage et nous entonnons des chants d’acclamation pour qu’il arrive...

16h00... Et enfin le voilà, dans toute sa majestuosité ! Les animaux étant interdits dans le théâtre, père Fouettard est resté avec le brave âne sur le toit, laissant Saint-Nicolas descendre seul la cheminée pour venir rencontrer les enfants et gâter ceux qui furent sages cette année... Mmmmmh, tous les bonbons et chocolats !


16h15... Et pendant qu’à tour de rôle, chaque enfant passe dire un petit mot à Saint-Nicolas, d’autres se font maquillés par deux de nos animatrices ou jouent à des jeux de société !








17h00... Saint-Nicolas a encore d’autres chaumières et enfants à visiter, il est temps de le laisser partir ! Des enfants lui offrent des dessins et nous le remercions tous de sa venue... A l’année prochaine Saint-Nicolas !


Visite de Saint Nicolas le vendredi 5 décembre prochain !

24 novembre 2014

Détour par le Lycée Emile Max...

24 novembre 2014

Depuis le début du mois d’octobre, les élèves de 5ème et de rhéto en option théâtre se sont donc petit à petit plongés dans cette passionnante matière… Guidés par leur enseignante, il a d’abord fallu faire connaissance avec un auteur, son univers littéraire, scénique et cinématographique. Après quelques séances de cours consacrées à cette rencontre avec Fassbinder, le terrain était prêt pour rentrer dans le vif du sujet : découvrir le texte de Katzelmacher ! Une première lecture intégrale et puis très vite, l’épreuve du plateau pour en saisir tout le sens dans le concret de l’interprétation.

C’est dans l’ancien gymnase du lycée que, tous les jeudis après-midi, Guillemette guide les 17 adolescents à travers une sélection de scènes de la pièce qui ont retenu leur attention. Au début, le texte leur a semblé vulgaire et un peu creux, me confient Gülçin et Berna, deux élèves de 5ème, mais très vite, elles ont constaté la résonance des situations scéniques avec la vie des jeunes d’aujourd’hui… Le texte est d’une actualité percutante ! Une première rencontre avec la metteure en scène, Ledicia Garcia, avant le congé de la Toussaint, les a profondément aidé à faire le choix de ce projet – imposé au départ - qu’ils entendent aujourd’hui défendre corps et voix, tant ils sont persuadés de la nécessité de dire les maux de notre société occidentale sur une scène de théâtre.

Le plus difficile reste qu’ils ne savent pas encore bien à ce stade des répétitions à quoi cela va ressembler… Incarner un personnage différent de soi, c’est pour eux un vrai challenge ! Et puis il faut faire confiance au groupe, chacun porte une grande responsabilité et se retrouver si nombreux sur scène n’est pas toujours évident… Mais la perspective de rencontrer prochainement l’équipe professionnelle au complet, de venir répéter au théâtre et surtout de jouer devant un vrai public leur insuffle une motivation qui dépasse toute crainte !

Le fruit de leur travail sera présenté au public dans la petite salle d’Océan Nord le jeudi 22 janvier à 18h et le vendredi 23 janvier à 11h et 14h. Entrée libre et ouverte à tous, mais il est fortement conseillé de réserver vos places ! Nous vous attendons nombreux !

Daphné.


Une journée de découvertes scéniques au Théâtre Océan Nord pour les élèves de St-Ghislain

18 novembre 2014

Aidée par deux jeunes comédiens dynamiques, Eline Schumacher et Mathis Bois, nous avons divisé les 50 élèves en trois groupes, afin qu’ils participent à trois ateliers sur la journée. L’atelier mené par Mathis les a préparés à aborder un plateau de théâtre par des exercices de mise en voix et d’expression corporelle ludiques ; les élèves ont ainsi appris comment s’échauffent les comédiens, comment ils entrent petit à petit dans un travail d’interprétation.

Avec Eline, ils ont franchit un cap supplémentaire en travaillant à partir de courts extraits des Exercices de style de Raymond Queneau : en collectivité, les élèves se sont ici confrontés à l’exigence d’un texte de théâtre et ont fait l’expérience de se mettre en scène les uns les autres, sous l’œil expert de leur bienveillante animatrice !

Le troisième atelier que je guidais emmenait les jeunes à la découverte des secrets d’Océan Nord ! De l’atelier-cave à la réserve à costumes, en passant par la grande salle, ils ont pu accéder à tous les espaces de l’envers du décor, là où nos spectateurs ne se rendent jamais… Ils y ont découvert, à travers des jeux et quizz didactiques les autres métiers qui gravitent au sein d’un théâtre : programmateur, scénographe, sans oublier régisseur ou graphiste !

Si vous souhaitez organiser une journée de ce type dans le cadre d’une excursion scolaire ou d’une activité à faire en association, n’hésitez pas à me contacter !

Daphné.


Les Invisibles, un spectacle qui n’est pas passé inaperçu !

18 novembre 2014

« J’ai 13 ans et suis élève du Collège St-Hubert à Boitsfort. Quand mon prof de français nous a proposé de lire Le Quai de Ouistreham de Florence Aubenas pour ensuite apprécier à sa juste valeur la pièce Les Invisibles qu’Isabelle Pousseur en a tirée, j’ai cru que c’était de nouveau là un travail de lecture pénible pour nous forcer ensuite à aller nous trainer au théâtre voir une pièce ennuyeuse et compliquée.
Quelle surprise alors que de découvrir un livre soi-disant ‘pour adultes’ que nous avons dévoré d’une traite après que notre prof de français nous en ait astucieusement lu quelques passages aussi émouvants que passionnants. Il faut dire qu’il a le chic de nous intéresser à tous les sujets : comme Florence Aubenas et les comédiennes du spectacle que nous avons eu la chance de rencontrer, il nous parle comme à des adultes, tout en nous faisant sentir que, bien que nous soyons des enfants, nous sommes à même de comprendre aussi bien que des ‘grands’ les enjeux qui régissent le monde d’aujourd’hui, afin que demain nous puissions en être les vrais acteurs.

Au départ de l’histoire, il y a une question qui hante Florence Aubenas : comment définir et préciser l’impact de la crise économique sur la vie quotidienne des plus défavorisés, ceux que la vie n’a pas gâtés, qui ont souvent connu les petits boulots et le chômage. Elle veut comprendre les mécanismes de ce type d’exclusion sociale et ce que signifie vraiment ce mot ‘crise’ pour ces gens. Elle veut écrire pour témoigner. Alors, pendant plusieurs mois, elle va jouer le jeu et entrer dans la peau d’une femme de 48 ans sans formation, sans expérience et devenir une femme de ménage tellement peu considérée et même parfois humiliée, qu’elle finit par devenir transparente : une ‘INVISIBLE’ aux yeux de la société !

Ce qui est extraordinaire ici, c’est que le livre paraît d’abord être un simple documentaire sur les précaires, un témoignage journalistique destiné au magazine Nouvel Observateur pour lequel travaille Florence Aubenas. D’ailleurs, la metteure en scène Isabelle Pousseur nous a expliqué que l’auteure elle-même avait été réticente à l’idée d’une adaptation théâtrale ! Cela m’a beaucoup étonnée car, à jouer le jeu d’une femme de ménage et à déguiser la vérité, Florence Aubenas elle-même est devenue actrice d’une réalité qu’elle a voulu restituer…

Bien sûr, la pièce Les Invisibles raconte la fatigue nerveuse, les horaires qui n’en finissent pas, les déplacements incessants d’un travail à l’autre, la course contre le temps qui file trop vite et la fragilité de ces femmes qui doivent subir et se taire ! Mais surtout, elle met en valeur l’importance de la rencontre, les amitiés, la solidarité et les petits moments de bonheur arrachés à un monde où un CDI de 5h30 à 8h du matin, payé 9 euros brut de l’heure, sert de passeport pour le paradis !

Mais cette pièce est un témoignage d’utilité publique car elle est une photo de la société contemporaine, victime d’un libéralisme sans pitié qui a entrainé la crise économique d’aujourd’hui et l’humiliation de ceux qu’il exploite comme ses esclaves ! L’histoire révèle surtout que même au comble de la misère, au plus sombre de la désespérance, l’être humain le plus humilié survit grâce à la rencontre : le capitalisme et l’appât du gain auront beau engloutir les valeurs les plus fondamentales de notre monde moderne, l’humanisme et la solidarité sont insubmersibles !

Il me reste des Invisibles une tonne d’images, de paroles, mais surtout un torrent d’émotions qui m’ont submergée, de frissons me parcourant l’échine sans fin, tellement les mots de Florence Aubenas sont justes et le brio de la conjugaison des talents de Magali Pinglaut et Catherine Mestoussis sont uniques ! Elles chantent, dansent, jouent une multitude de personnages, hommes et femmes confondus, tout en nous faisant rire et réfléchir et en passant sans cesse de l’humour à l’émotion la plus forte. Une vraie prouesse d’actrices qui a fait qu’à la fin de la pièce, j’ai applaudi à tout rompre en étant au bord des larmes ; je n’avais jamais rien ressenti d’aussi fort en allant voir un spectacle et pourtant, ma mère étant comédienne, j’y vais souvent…

J’ai adoré aussi qu’on entre au Théâtre Océan Nord accueillis par une phrase d’Heiner Müller que nous avons reproduite sur les murs de notre classe : « Notre tâche, ou bien tout le reste sera pure statistique et affaire d’ordinateur, est de travailler à la différence… » Cela montre le pouvoir du théâtre et de l’art en général pour nous révéler l’originalité et l’importance de chacun. Car je crois bien que les êtres humains souffrent aujourd’hui du pouvoir excessif des banques et de l’argent. Les Droits de l’Homme ont besoin du théâtre et de l’école pour être clamés haut et fort. C’est génial que des profs et des acteurs puissent se compléter pour nous faire comprendre ça !

Après avoir vu cette pièce, j’ai découvert plusieurs choses : d’abord que je veux faire du théâtre plus tard et j’espère devenir un jour à mon tour comédienne. Ensuite, je veux dire que Le Quai de Ouistreham est un très grand livre et que Florence Aubenas est un auteur essentiel. Je voudrais encore ajouter que le Théâtre Océan Nord est un lieu de salubrité publique et que tout le monde devrait y aller ! Que Isabelle Pousseur, son équipe, Catherine Mestoussis et Magali Pinglaut, sont absolument géniales ! Et enfin, je me suis dit que, puisque l’on sort si différents de ce livre et de cette pièce que lorsqu’on y est ‘entrés’, c’est parce qu’on ne lit pas Le Quai de Ouistreham et qu’on ne regarde pas Les Invisibles : on les vit ! »

Sarah, élève de 1ère au Collège Saint-Hubert de Boistfort.



  • Théâtre Océan Nord
  • Rue Vandeweyer 63
  • Schaerbeek
  • Bruxelles, 1030
  • Reservation: 02/2167555
  • Administration: 02/2429689
  • Tarif plein: 12 euros
  • Tarif réduit (chômeur, sénior): 7,5
  • Tarif hyper réduit : 5 euros
  • Participation à Article 27 et Arscène 50
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Le Théâtre Océan Nord est subventionné par la Fédération Wallonie-Bruxelles- Service du Théâtre. Il reçoit en outre l’aide de la COCOF - Service de la Culture

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