Je pense que le théâtre est l’art de se confronter à l’altérité et aux risques qu’elle implique nécessairement - Koffi Kwahulé
Charlotte Bihier
Résidence : Du 1 → 19/06/2023
« Chacun d’entre nous devrait être encouragé à assumer sa propre diversité, à concevoir son identité comme étant la somme de ses diverses appartenances, au lieu de la confondre avec une seule, érigée en appartenance suprême, et en instrument d’exclusion, parfois en instrument de guerre »
Amin Maalouf, les identités meurtrières, essai, Paris, Grasset, 1998

« Un jour, j’irai (Et ce sera bien) », c’est le récit inspiré d’une histoire vraie qui prend racine dans le parcours d’une mère immigrée dans les années soixante et qui s’actualise dans celui d’une jeune femme de notre époque qui essaie de comprendre qui elle est au travers de ses souvenirs et de ceux de sa mère. La mère, Hayat, est née à Bab El Oued, un quartier d’Alger, en 1963 et quitte très rapidement cette région à l’âge de six mois. À travers la parole de Camille, évoquant ses souvenirs d’enfance et ceux de sa mère, naissent de nombreux personnages qui incarnent les figures du passé et font vivre à nouveaux ces instants. Au fil de son récit, Camille nous fait voyager d’un récit et d’une époque à l’autre. L’une baignant dans un contexte politique peu favorable ou chaque personnage aux traits de caractère exacerbés est tenu par une pression familiale ou extérieure dont il n’arrive pas à se défaire. Camille, entourée des personnages qu’elle guide dans son récit comme un chef d’orchestre, apporte un regard neuf sur ce qu’est la transmission transgénérationnelle, l’instrumentalisation du souvenir, la place de l’héritage dans notre construction identitaire et surtout notre prise d’indépendance.
– C’est ce que j’aurais voulu pouvoir raconter parce que c’est toujours mieux que le silence. La vérité c’est que je ne me souviens de rien. J’étais là. Mais trop loin pour voir, trop petite pour comprendre.
extrait de « un jour j’irai (Et ce sera bien)
Charlotte Brihier Porteuse de projet, Metteuse en scène – Lucile Vignolles, Pauline Daemen, Mattéo Goblet, Jérôme Vilain interprètes, Jérôme Dejean Créateur lumière, Candice Hansel Régisseuse, Irma Morin Scénographe & costumière
résidence écriture au BAMP – résidence plateau à LA MAISON DE LA CRÉATION – résidence plateau au théâtre Océan Nord – résidence plateau au MARNI – résidence plateau au MERCELIS
En coproduction avec l’Espace Magh et avec le soutien de la Federation Wallonie Bruxelles (CAPT), du Bamp, du Théâtre Marni, de la Maison de la Création et de l’Océan Nord.